lundi 3 décembre 2012

Revue Amis du musée P-A B à Alès

Article paru dans la revue Les amis du musée-bibliothèque Pab Novembre 2012 


jeudi 23 août 2012

Annonce d'accueil







Ce blog permet à l'association La Garonne-La Huppe Les amis de Pouperon de sauvegarder et faire connaître l'oeuvre éditoriale et plastique de Patrice POUPERON (1939-2010) et Lilianne POUPERON dite Marie-Léonor  (1930-2009) qui ont disparu tous deux.

Pour tous leurs amis et les amoureux de leur travail ce lien immatériel mais indispensable permet de continuer leur recherche et d'ouvrir de nouvelles pistes du côté de la Chine par le biais d'échanges culturels.

Si ce lieu existe grâce à eux, il vivra grâce à vous.

Président d'honneur: Michel Butor

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  Patrice Pouperon naît à la Charité-sur-Loire. Ancien élève de l’Ecole des Beaux-Arts de Paris au parcours chaotique, il se dirige vers la restauration de tableaux pour des raisons alimentaires. Très sensibilisé à la problématique du livre il va mener son apprentissage par le biais de stages en imprimerie, tout en continuant ses productions picturales. Après bien des recherches non satisfaisantes il détruit en une sorte de « happening » en 1979 une centaine de ses réalisations. En 1980 fait la connaissance de Michel Butor avec qui il réalise en 1982 un livre manuscrit Rumeurs de la forêt, puis celle de Pierre André-Benoît en 1983 qui l’incite également à produire de petits ouvrages dans l’esprit des siens. Enfin, un presque troisième protagoniste puisque les Editions de La Garonne démarrent conjointement en 1985, à Ginasservis, dans le Var avec le soutien de Marie Léonor, sa femme, née à Paris. Après des études juridiques, elle s’initie à la calligraphie dans l’atelier de Maître Ung-no-lee. Elle compose la typographie de tous les livres d’artistes édités exclusivement en caractères Nicolas Cochin, ce qui leur assure élégance, lisibilité et reconnaissance formelle immédiate. Leurs éditions se consacrent à la production d’ouvrages de haute bibliophilie, livres d’artistes et manuscrits enluminés qui privilégient la rencontre d’un écrivain et d’un plasticien.
 

  La Garonne opte pour une formulation désormais quasi-classique du rapport écriture-peinture avec des noms très célèbres et d’autres moins connus issus des lettres francophones comme Fernando Arrabal, Pierre-André Benoît, Alain Bosquet, Michel Butor, Philippe Delaveau, Michel Deguy, Ante Glibota, Eugène Guillevic, Sylvie Hamel, Gil Jouanard, Gilbert Lascault, Jacques Leroux, Daniel Leuwers, Jean-Louis Meunier, Françoise Mor, Luce Moreau, Florence Noailles, Octavio Paz, Daniel Pénac, Robert Sabatier, Michel Sicard, Bernard Teulon-Nouailles, Keneth White, Jean-Claude Xuereb. Et aussi des créateurs venus des arts visuels au sens le plus large comme Baltazar, Ben, Graziella Borghesi, Jean Cortot, Olivier Debré, Lars Fredrikson, Frixtalon, Maxime Godard, Marie Léonor, Monique Toupin, Claude Viallat, André et Chantal Villers. Patrice Pouperon accompagne donc un grand nombre de ces volumes en tant qu’artiste mais également en qualité d’imprimeur.


  De ces dialogues surgissent des ouvrages au format différent et à la texture étudiée en fonction des intervenants où la mise en valeur de l’espace se conjugue avec le maniement du pictural et du scriptural. Ces tirages limités et parfois extra-limités, de quelques-uns à 30 ou 50 exemplaires, déclinent donc l’espace poétique en une re-formulation plastique. Au niveau du plaisir, le chemin le plus intense ressemble parfois au plus lointain, et la lente hâte des amateurs sur les pistes sinueuses des réalisations de La Garonne constitue pour son équipe bicéphale la meilleure des récompenses. Il existe également de nombreuses autres œuvres croisées allant de la réalisation d’objets en trois dimensions (paniers, rouleaux, coffres à secrets, pliages et petits volumes) aux estampes, gravures et cartes postales.

  A noter que Patrice Pouperon se désigne non seulement en qualité de peintre mais surtout de plasticien. L’usage de ce terme permet de mieux cerner son activité en fonction de la réalité même de ses interventions. Si un travail traditionnel prend place sur des supports comme le papier ou la toile, la réalisation d'objets, de paniers ou de petites sculptures, avec la présence de textes ou non, requiert une approche plus contemporaine et conduit à cette appellation définissant au plus serré son activité tous azimuts.


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