Ce blog permet à l'association La Garonne-La Huppe Les amis de Pouperon de sauvegarder et faire connaître l'oeuvre éditoriale et plastique de Patrice POUPERON (1939-2010) et Lilianne POUPERON dite Marie-Léonor (1930-2009) qui ont disparu tous deux.
Pour tous leurs amis et les amoureux de leur travail ce lien immatériel mais indispensable permet de continuer leur recherche et d'ouvrir de nouvelles pistes du côté de la Chine par le biais d'échanges culturels.
Si ce lieu existe grâce à eux, il vivra grâce à vous.
Président d'honneur: Michel Butor
------------------------------------------------------------------------------------------
Patrice
Pouperon naît à la Charité-sur-Loire. Ancien élève de l’Ecole des Beaux-Arts de Paris au parcours chaotique, il se
dirige vers la restauration de tableaux pour des raisons alimentaires. Très
sensibilisé à la problématique du livre il va mener son apprentissage par le
biais de stages en imprimerie, tout en continuant ses productions picturales.
Après bien des recherches non satisfaisantes il détruit en une sorte de
« happening » en 1979 une centaine de ses réalisations. En 1980 fait
la connaissance de Michel Butor avec qui il réalise en 1982 un livre manuscrit Rumeurs
de la forêt, puis celle de Pierre André-Benoît en 1983 qui l’incite
également à produire de petits ouvrages dans l’esprit des siens. Enfin, un presque
troisième protagoniste puisque les Editions de La Garonne démarrent
conjointement en 1985, à Ginasservis, dans le Var avec le soutien de Marie Léonor,
sa femme, née à Paris. Après des études juridiques, elle
s’initie à la calligraphie dans l’atelier de Maître Ung-no-lee. Elle compose la
typographie de tous les livres d’artistes édités exclusivement en caractères
Nicolas Cochin, ce qui leur assure élégance, lisibilité et reconnaissance
formelle immédiate. Leurs éditions se consacrent à la production d’ouvrages de
haute bibliophilie, livres d’artistes et manuscrits enluminés qui privilégient
la rencontre d’un écrivain et d’un plasticien.
La Garonne opte pour une formulation
désormais quasi-classique du rapport écriture-peinture avec des noms très
célèbres et d’autres moins connus issus des lettres francophones comme Fernando
Arrabal, Pierre-André Benoît, Alain Bosquet, Michel Butor, Philippe Delaveau,
Michel Deguy, Ante Glibota, Eugène Guillevic, Sylvie Hamel, Gil Jouanard,
Gilbert Lascault, Jacques Leroux, Daniel Leuwers, Jean-Louis Meunier, Françoise
Mor, Luce Moreau, Florence Noailles, Octavio Paz, Daniel Pénac, Robert
Sabatier, Michel Sicard, Bernard Teulon-Nouailles, Keneth White, Jean-Claude
Xuereb. Et aussi des créateurs venus des arts visuels au sens le plus large
comme Baltazar, Ben, Graziella Borghesi, Jean Cortot, Olivier Debré, Lars
Fredrikson, Frixtalon, Maxime Godard, Marie Léonor, Monique Toupin, Claude
Viallat, André et Chantal Villers. Patrice Pouperon accompagne donc un grand
nombre de ces volumes en tant qu’artiste mais également en qualité d’imprimeur.
De ces dialogues surgissent des
ouvrages au format différent et à la texture étudiée en fonction des
intervenants où la mise en valeur de l’espace se conjugue avec le maniement du
pictural et du scriptural. Ces tirages limités et parfois extra-limités, de
quelques-uns à 30 ou 50 exemplaires, déclinent donc l’espace poétique en une
re-formulation plastique. Au niveau du plaisir, le chemin le plus intense
ressemble parfois au plus lointain, et la lente hâte des amateurs sur les
pistes sinueuses des réalisations de La Garonne constitue pour son équipe
bicéphale la meilleure des récompenses. Il existe également de nombreuses autres œuvres croisées allant de la réalisation d’objets en trois dimensions
(paniers, rouleaux, coffres à secrets, pliages et petits volumes) aux estampes,
gravures et cartes postales.
A noter que Patrice Pouperon se désigne non
seulement en qualité de peintre mais surtout de plasticien. L’usage de ce terme
permet de mieux cerner son activité en fonction de la réalité même de ses
interventions. Si un travail traditionnel prend place sur des supports comme le
papier ou la toile, la réalisation d'objets, de paniers ou de petites
sculptures, avec la présence de textes ou non, requiert une approche plus
contemporaine et conduit à cette appellation définissant au plus serré son
activité tous azimuts.
.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire